La formation initiale
Résultat : 60% de filles diplômées dont 30% d’entre elles ne seront plus dentistes à 27 ans (5 ans après leur diplôme). On pourra se demander en quoi les filles sont plus adaptées au métier de dentiste… mais on sait que ce sont les filles qui réussissent mieux les concours juste après le bac… Est-ce bien là l’intérêt du patient ? 6 ans d’études. 1 année a été rajoutée en 2008 pour répondre aux exigences européennes en matière de diplôme (Le dentiste n’est pas « docteur » dans le sens universitaire du terme, mais titulaire d’un équivalent de « master 2 »). Mais cette année supplémentaire n’a pas été l’occasion de rajouter des savoirs, ni des savoir-faire… juste du temps en plus à la charge de la collectivité. En tout, il faudra 7 fois plus d’enseignants pour former un dentiste qu’il n’en faut pour former un médecin… cherchez l’erreur.
D’autres enseignants ont gardé leur cabinet libéral en qualité de « spécialiste ». Pourquoi alors former correctement un étudiant, alors que sa relative incompétence en fait un prescripteur puissant pour l’activité de spécialiste de son ex enseignant ? La plaisanterie qui circule dans la profession est que le prof répond à son élevé qui souhaite maîtriser un acte donné : « Cet acte est compliqué, ne vous y aventurez pas, si vous y êtes confronté, envoyez le moi ».
En général un dentiste libéral qui lui confiera son fauteuil pendant ses jours de congé, avec les patients dont il ne veut pas (enfants, CMU, urgence, patients inconnus..), se réservant les patients «motivés». Certains centres dentaires associatifs proposent des formations et des accompagnements (rémunérés) aux jeunes diplômés, mais ces derniers sont très vite découragés par les libéraux avec une violente campagne de dénigrement de ces initiatives « suspectes ». Ces centres sont donc intimés par la profession de mettre de jeunes diplômées inexpérimentés seuls avec des patients pour qu’ils puissent, comme les anciens, «apprendre sur le tas», mais le «tas», c’est notre bouche, à nous, patients. Pas pour les plus riches d’entre nous, qui sont soignés par les « anciens », mais les plus faibles ou les moins «intéressants», soignés par des débutants. |
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