Conditions de travailLa France compte 32 000 dentistes en exercice pour 62 millions de français à soigner. Il y a 40 ans, elle comptait 45 000 dentistes pour 45 millions d’habitants. Depuis, la population est plus vieille (donc nécessite plus de soins) et plus exigeante (donc a envie de plus de soins).
La situation empire continuellement : 1 700 dentistes partent à la retraite tous les ans contre moins de 800 nouveaux dentistes pour les remplacer. Résultat : pas assez de dentistes donc des prix qui augmentent par la seule gestion de la rareté du diplôme (un concours, pas un examen) organisé par la profession.
Résultat : D’une part des mois d’attente dans certaines régions ou quartiers. D’autre part des spécialistes qui rivalisent de performances et de qualité dans d’autres villes, comme par hasard les plus riches…
Cependant, aucune revendication d’augmentation ou de suppression numerus clausus n’est portée par la profession. Quoi qu’il en soit, il existe d’autres solutions pour palier le problème de la rareté des praticiens :
Quelques « testings » montrent que les libéraux refusent de donner des premiers rendez-vous aux CMU et de nombreux témoignages montrent qu’ils ne sont pas traités comme les autres patients. Surtout quand on est un des patrons de la profession, donneur de leçons. Les cabinets des Dr Mojasky (Patronne du syndicat majoritaire, la CNSD) et du Dr Trouillet (Patron de l’ADF Association Dentaire Française). Le désintérêt des libéraux pour cette population « pas rentable » ne les empêchent pas de calomnier les centres dentaires spécialisés en CMU récemment créés et des les accuser sans fondements de graves manquements à la déontologie. C’est oublier des affaires telles que celle des deux libéraux de Marseille aujourd’hui en correctionnel pour avoir mutilé des centaines de patients CMU en leur arrachant des dents saines pour leur poser des prothèses « gratuites » (les CMU sont totalement remboursés de leurs soins). En limitant ainsi leur concurrence, les dentistes s’assurent d’un monopole de fait sur le soulagement de la douleur, la mastication satisfaisante et l’amélioration de l’esthétique du sourire… et en profitent pour augmenter leurs prix jusqu’à l’absurde. Ainsi, un implant coûte jusqu’à 2 500 € en libéral alors que certains centres de santé associatifs en proposent à moins de 1 000 € dans de conditions d’asepsie et des équipements bien supérieurs. Et les revenus des libéraux continuent à augmenter malgré la crise et l’augmentation de leurs charges dont ils se plaignent depuis plus de 50 ans toutes les semaines, sur 64 pages, dans un magazine spécialisé. Le dentiste libéral gagne 80 000 € par an sans compte l’argent « au black » que de nombreux témoignages attestent la pratique. Sa rémunération est donc supérieure à celles des médecins généralistes (de formation plus longue), des kinés (aux heures de travail bien supérieurs), des infirmiers ou des sages femmes (de formation équivalente). Ce sont ces revenus hors normes, dans un contexte de déficit de la Sécu, de renoncement massifs aux soins dentaires, après 6 ans de crise, que les syndicats nomment « équilibrer les comptes de nos cabinets ». |
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